12/01/2022

3 hectares d’espaces verts en plus dans le 16ème

Avant-hier, avec beaucoup de satisfaction Yves Contassot, adjoint (vert) aux espaces verts du Maire de Paris annonçait que l’objectif de création de 30 hectares supplémentaires serait atteint en fin de mandature voir dépassé avec 32 hectares d’espaces verts en plus.

Rien que pour notre arrondissement cela devrait représenter 3 hectares.

Comment comprendre ces chiffres alors que par ailleurs on dit manquer d’espace constructible pour le logement social notamment ?

En fait sur les 32 hectares, 22 sont des créations pures et 10 sont des récupérations de terrains jusque-là fermés au public. C’est particulièrement vrai dans le 16ème. Ainsi la future promenade de 1170 mètres de longueur entre la Porte d’Auteuil et la Porte de la Muette n'est autre qu'un  tronçon de la petite ceinture désaffecté et qui devra d’ailleurs rester en l’état (traverses de chemin fer comprises !) ou encore l’extension des jardins des serres d’Auteuil et du parc de la Bagatelle, et la mise en place de 15.000 m2 de pelouses se fera par la récupération de la concession du club de tir à l’arc du bois de Boulogne.

Mais curieusement, l’élu vert ne s’est pas vanter de "la récupération" d'autres terrains comme les 12 hectares de l'hipodrome d'Auteuil ou celle fort probable des terrains de l’APHP à Sainte-Perine, devenus inconstructibles de fait depuis le vote du PLU. 10 000m2 de terrain que l'association Sauvons le Parc et les Arbres de Sainte-Perine (créée à l'origine pour s'opposer à la construction de logements sociaux) a bien l'intention de récupérer pour y implanter, entre autre, 400m2 de jardins partagés...

 

par Antoine

Commentaires

Bonjour Antoine,

Je suis surpris de certains propos que vous avancez dans cet article, et je souhaite corriger les inexactitudes concernant le Parc Sainte Périne et l’association « Sauvons le Parc et les Arbres de Sainte Périne » :

1. Vous expliquez que le vote du PLU en Juin dernier a transformé en « inconstructibles des terrains de l’APHP pour une surface de 10.000 m2 ». Je me permets d’indiquer aux lecteurs que, avant le vote du PLU, le règlement applicable à l’urbanisme parisien était le Plan d’occupation des sols (POS) de 1989 et la révision partielle de 1994, qui protégeaient en « Espace Vert Intérieur Protégé » l’ensemble du Parc Sainte Périne. Certains élus ont souhaité supprimer cette protection dans le projet de PLU 2006, sans aucune concertation avec les riverains, mais cette tentative a été rejetée par la majorité du Conseil de Paris. Sur ce sujet, il faut noter que le seul terrain non protégé en Espace vert par l’ancien POS ( au coin de la rue Willhem et av. de Versailles) a été vendu par l’AP-HP à la fin des années 90 au promoteur Bouygues.

2. Vous signalez aussi que l’Association de défense du Parc a été créée à l’origine pour s’opposer à la construction de logements sociaux. Je vous invite à consulter l’objet de notre association (en libre accès sur le site internet www.sainteperine.org ), qui explique clairement que l’association a pour objet « la défense de l’ensemble paysager en équilibre écologique pour ses qualités végétale et arboricole en pleine terre dans la zone du 16ème arrondissement de Paris s’étendant de l’avenue de Versailles, de la rue de Wilhem, de la rue Mirabeau, de la rue Chardon Lagache et de la rue Victorien Sardou ; la défense des espèces animales, notamment des oiseaux, des lapins, etc. vivant dans cet espace et la défense des écosystèmes et de la biodiversité de cet espace. » Nombre d’adhérents, au contraire, se sentent très concernés par les problèmes de logement social, et lors de notre rencontre avec Monsieur Mano début juin 2006, un certains nombre de propositions en ce sens lui ont été faites, sans suite par ce dernier (par exemple: vérification des ayants droits sociaux sur les 6 immeubles sociaux existants autour du Parc, afin de s’assurer de la bonne affectation de ceux ci, signalisation d’immeubles vacants à proximité, etc). Par ailleurs, c’est un fait de constater que l’Association n’a jamais émis aucun avis défavorable quant à l’utilisation du troisième terrain sis entre les rues Mirabeau et Chardon Lagache.

3. Finalement, en ce qui concerne l’affirmation que l’Association souhaite implanter un jardin partagé de 400 m2, je ne peux que m’étonner de celle-ci car vous faisiez partie des personnes présentes le 5 décembre dernier à la Mairie pour cette présentation. Jamais une telle surface a été invoquée et nous avons proposé de créer ce jardin partagé devant l’actuelle serre. Comme je vous ai déjà aperçu quelques fois dans le Parc en compagnie de votre famille, vous pourrez aisément vérifier lors de votre prochaine promenade que cet endroit est loin d’atteindre les 100m2 !


Sachant que vous m’avez exprimé personnellement votre attachement à l’objectivité et à un travail journalistique professionnel, il me semblait important d’apporter ces éclaircissements dont je suis sûr, vous saurez tenir compte lors de vos prochains articles sur le sujet.

Cordialement

Esteban Fisher
Membre de l’Association « Sauvons le Parc et les Arbres de Sainte Périne

Écrit par : Fisher | 22/01/2022

J'ai bien sûr vu vos tracts appelant à manifestations cet été (je me suis à l'époque fait la réflexion "des tracts sur papier non recyclé, curieux pour une asso avec des préoccupations écologiques"), mais je ne connaissais pas l'existence de votre site. Je vous remercie de l'avoir mentionné dans votre commentaire, j'ai pu en savoir plus sur votre association. Ainsi, je constate que si l'objet est bien "la défense d'un ensemble paysager...", vos rubriques (à gauche sur la page d'accueil) sont, dans l'ordre :
• Nos actions
• Le combat contre le projet immobilier
• La flore
• La faune
• Le Jardin Partagé
• L'ouverture des deux zones réservées
• Les nouvelles du 16ème
donc quand même, et en premier, "le combat contre le projet immobilier"...

Par ailleurs, il y a une coïncidence (fortuite, certainement, comme toute coïncidence) de dates : vous ne semblez vous préoccuper de Sainte-Périne que depuis ce projet immobilier, votre dépôt en préfecture étant daté du 23 mai 2006... alors que le parc a été créé en 1977.

N'y a-t-il pas plutôt un intérêt personnel, légitime peut-être, contre la création de logements sociaux (création d'un vis-à-vis pour les personnes habitant avenue de Versailles et ayant vue sur le parc, proximité de classes sociales différentes) ?

Par ailleurs, je trouve particulièrement intéressante l'idée des jardins partagés. Si ils le sont vraiment, et si ils permettent réellement de tisser du lien social. Je doute que ces jardins soient affectés aux habitants du 16ème, même si je serais intéressée. Pouvez-vous m'indiquer comment procéder pour pouvoir obtenir un jardin partagé ?

Écrit par : Solène | 24/01/2022

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